Биография Maxime Alexandre
Maxime Alexandre (Wolfisheim, 1899 - Strasbourg, 1976) est un poète et auteur dramatique alsacien.
Naissance de Maxime Moïse Alexandre le 24 janvier 1899 à Wolfisheim, fils unique d'une famille juive libérale et francophile mais germanophone, alors que l'Alsace est sous souveraineté allemande (Deutsches Reich) depuis 1871. L'allemand est sa langue maternelle, dans laquelle il compose ses premiers poèmes à douze ans.
Pendant la première Guerre mondiale, il part à Lausanne avec sa famille où il apprend le français et rencontre René Schickelé qui le présente à Romain Rolland. À Zurich, il rencontre les précurseurs du mouvement Dada dont Jean Arp. De retour à Strasbourg en 1918, il poursuit ses études et rencontre Louis Aragon qui l'invite à le rejoindre à Paris, ce qu'il fait au début des années 1920. Il décide d'écrire alors uniquement en français. Il rencontre à Paris André Breton, Robert Desnos, Benjamin Péret et le groupe qui va fonder le surréalisme. Il prend part aux activités des surréalistes de 1923 à 1932, lorsque le conflit qui oppose Aragon et Breton au sujet notamment de l'adhésion au Parti communiste (duquel Aragon, au contraire de Breton, ne veut pas s'écarter) débouche sur l'exclusion d'Aragon. Celui-ci est suivi par Maxime Alexandre qui ne veut pas transiger sur l'exigence de justice sociale.
Après 1932, Maxime Alexandre connaît jusqu'en 1939 une période de grande solitude mais très prolifique au niveau littéraire. Ses publications de poésie et de prose sont saluées par le monde littéraire de l'époque.
En 1939, il est mobilisé par la France, et est désigné comme PR (présumé révolutionnaire) dans son casernement où il subit brimades et humiliations. Fait prisonnier par les Allemands en 1940, il parvient miraculeusement à se faire libérer et se réfugie dans le Midi où il retrouve Aragon et côtoie également Jacques Prévert et André Gide. La Seconde Guerre mondiale lui cause un traumatisme irrémédiable dont il témoigne dans plusieurs textes publiés en 1945 et 1946.
Cette crise se prolonge à la fin des années 40 et atteint son apogée en 1949, sans doute en lien avec le décès la même année de sa mère. Paul Claudel lui conseille alors de se tourner vers le catholicisme et de prendre le baptême, qui a finalement lieu le 8 décembre 1949. Claudel est son parrain. Après quelque temps d'enthousiasme, il reviendra de cette expérience avec une certaine amertume. Le retour à l'écriture de plusieurs textes en allemand au début des années 50 témoigne d'une volonté de se ressourcer.
Des années 50 à 1972, il mène une grande activité littéraire, mais en 1972 il tombe gravement malade et à partir de 1974, l'écriture devenant trop pénible, il se met à dessiner.
Il décède à Strasbourg le 12 septembre 1976 et repose, selon son vœu, au cimetière de Rosheim. Durant sa vie, il avait changé 35 fois de domicile.
Oeuvres
Poésie
* Mes respects.- Parmain : HC, 1931
* Le Corsage.- Paris : Corti, 1931
* Le Mal de Nuit.- Paris : Corréa, 1935
* Sujet à l’amour.- Paris : Gallimard, 1937
* La loi mortelle.- Paris : La Sagesse, 1939
* Les yeux pour pleurer.- Paris : Le Sagittaire, 1945
* Durst und Quelle.- Amriswil: Bodensee, 1952
* La Peau et les Os.- Paris : Gallimard, 1956
* L’Oiseau de papier.- Paris : Rougerie, 1972
* Circonstances de la Poésie.- Paris : Rougerie, 1976
* Portrait de l’auteur.- Paris : Rougerie, 1978
* Das Meer sang fern von uns.- Berlin : Henssel, 1984
Prose
* Les desseins de la liberté.- Paris : Chez l’auteur, 1927
* Secrets.- Parmain : HC, 1932
* Cassandre de Bourgogne.- Paris : Corréa, 1939
* Hölderlin le Poète.- Paris : Robert Laffont, 1942
* P.R. (Présumé Révolutionnaire).- Paris : Le Sagittaire, 1945
* L’Amour Image.- Paris : Le Sagittaire, 1946
* Sagesse de la Folie.- Paris : Editions de la Revue des Jeunes, 1952
* Juif catholique.- Paris : Editions du Cerf, 1965
* Mémoires d’un Surréaliste.- La Jeune Parque, 1968
* Journal (1951-1975).- Paris : Corti, 1976
* Mythologie personnelle.- Paris : Denoël, 2002
Théâtre
* Le juif errant. Le diable et sa grand-mère.- Paris : Rougerie, 1979
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