agonia
russkaia

v3
 

Agonia.Net | Правила | Mission Контакт | Зарегистрируйся
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Статья Общество Конкурс Эссе Multimedia Персональные Стихотворения Пресса Проза _QUOTE Сценарии

Poezii Romnesti - Romanian Poetry

poezii


 


Тексты того же автора


Переводы этого текста
0

 Комментарии членов сайта


print e-mail
Просмотревшие: 4934 .



Le bouc aux enfants
стихотворения [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
по [RICHEPIN,_Jean ]

2010-11-09  | [Этот текст следует читать на // Русском francais]    |  Submited by Guy Rancourt




Sous bois, dans le pré vert dont il a brouté l'herbe,
Un grand bouc est couché, pacifique et superbe.
De ses cornes en pointe, aux noeuds superposés,
La base est forte et large et les bouts sont usés ;
Car le combat jadis était son habitude.
Le poil, soyeux à l'oeil, mais au toucher plus rude,
Noir tout le long du dos, blanc au ventre, à flots fins
Couvre sans les cacher les deux flancs amaigris.
Et les genoux calleux et la jambe tortue,
La croupe en pente abrupte et l'échine pointue,
La barbe raide et blanche et les grands cils des yeux
Et le nez long, font voir que ce bouc est très vieux.
Aussi, connaissant bien que la vieillesse est douce,
Deux petits mendiants s'approchent, sur la mousse,
Du dormeur qui, l'oeil clos, semble ne pas les voir.
Des cornes doucement ils touchent le bout noir.
Puis, bientôt enhardis et certains qu'il sommeille,
Ils lui tirent la barbe en riant. Lui, s'éveille,
Se dresse lentement sur ses jarrets noueux,
Et les regarde rire, et rit presque avec eux.
De feuilles et de fleurs ornant sa tête blanche,
Ils lui mettent un mors taillé dans une branche,
Et chassent devant eux à grands coups de rameau
Le vénérable chef des chèvres du hameau.
Avec les sarments verts d'une vigne sauvage
Ils ajustent au mors des rênes de feuillage.
Puis, non contents, malgré les pointes de ses os,
Ils montent tous les deux à cheval sur son dos,
Et se tiennent aux poils, et de leurs jambes nues
Font sonner les talons sur ses côtes velues.
On entend dans le bois, de plus en plus lointains,
Les voix, les cris peureux, les rires argentins ;
Et l'on voit, quand ils vont passer sous une branche,
Vers la tête du bouc leur tête qui se penche,
Tandis que sous leurs coups et sans presser son pas
Lui va tout doucement pour qu'ils ne tombent pas.

(Jean Richepin, La chanson des gueux, 1876)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Дом литературы poezii
poezii
poezii  Поиск  Agonia.Net  

Переиздание любых материалов этого сайта без нашего разрешения строго запрещено.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Политика публикации и конфиденциальность

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!